Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/01/2013

Incidents au Parque Centenario entre la police et des opposants pacifistes

 

 Hier, une protestation pacifique autour du Parque Centenario s’est transformée en confrontation avec la police. Au moins 8 personnes ont ete arretées, et ce, de manière plus que musclée…

Le parque centenario est situé en plein coeur de Buenos Aires, dans le quartier d’Almagro. Le centre du parc qui comporte un petit lac artificial est entouré de grilles qui se ferment tous les soirs. Dans la partie exterieure, non grillagée, les habitants du quartier se reunissent pour boire des mates, faire du sport, participer à des murgas, et les fins de semaine, flaner au milieu des vendeurs ambulants, bien sur non officiels qui vendent un bric à brac leur permettant de gagner 3 sous. C’est un lieu populaire et plein de vie qui donnent l’opportunité à certaines personnes mal loties d’arrondir les fins de mois.

Or le gouvernement de la ville, dirigé par Mauricio Macri, menacait depuis plusieurs mois d’installer de nouvelles grilles pour bloquer l’accès a la partie libre du Parc, à des horaires prédeterminés. Vendeurs et voisinage se sont depuis mobilisés pour lutter contre cette mesure. 

Et hier, coup de theatre. A 5h du matin, des employés de la ville sont arrivés pour dresser peu à peu un mur provisoire en tole, tout autour du parc. Aussitot les opposants au projet se sont réunis dans la rue pour protester et ont dans la journée mis à terre la quasi totalité de cette nouvelle séparation.

A 20h, la manifestation se poursuivait pacifiquement tandis que les forces de police (police métropolitaine et forces d’”interventions complexes”) se mettaient en place. Malgré de nombreuses provocations verbales –l’Argentin est un amateur d’insultes-, l’ambiance restait globalement bon enfant. Puis à partir de 22h, des policiers visiblement tendus ont fini par s’en prendre à certains des manifestants. Les arrestations ont été résolument musclées, meme s’il est pour l’heure difficile de dire si des actes de violence ont étéexercés par les forces de police.

Dans un état de nerviosité extreme, les policiers ont une heure apres arreté de nouveaux manifestants, qui ont ete emmenés au Commissariat de Pompeya. L’organisation de défense des droits de l’homme Corripi annoncait sur son site que 8 personnes etaient retenues par les forces de l’ordre. 

Suite aux nouvelles arrestations, l’ambiance autour du parc a dégénéré, en particulier du fait de la présence de jeunes, sans lien avec la manifestation, qui ont attaqué les forces policieres avec des bouteilles et des pavés.

Ce nouvel incident impliquant la police argentine ne redorera sans doute pas le blason de ce corps, considéré le plus souvent comme corrompu et violent. Quant à la reputation de Macri, elle est une fois de plus confirmée : ordre et sécurité (brutale...), au détriment du dialogue et des libertés.

01/09/2012

Macri sur toutes les lèvres et dans tous les cris

Maurio Macri, gouverneur de Buenos Aires, doit avoir les oreilles qui sifflent… si fort que cela pourrait un jour se transformer en accouphène.

En milieu de semaine des professeurs qui avaient mis en scène une parodie de Macri et de son ministre de l’éducation Bullrich, ont été mis à pied. Ce qui a provoqué hier une grève des enseignants suivie à près de 85% selon les syndicats.

mauricio macri l'oreille qui siffle.jpgCette décision de renvoi des professeurs intervient dans un contexte particulièrement difficile, où Macri et le gouvernement Kirchner se tirent dessus à boulets rouges.

Une semaine auparavant, le gouverneur porteño s’était déjà fait remarquer en annonçant que l’Eternaute, LA BD-culte argentine, ne devait pas avoir lieu de cité, dans les écoles… juste avant de se rétracter en prétendant avoir été mal compris.

Cette affaire elle-même était née du projet mis en place par le gouvernement national d’instaurer dans les programmes d’enseignement une forme de jeu de rôle basée sur la BD d’Oesterheld. L’appropriation des symboles par le gouvernement Kirchner est cela dit tout à fait questionnable, tout comme des actions qui apparaissent comme de la pure propagande. C’est notamment l’ « infiltration » de la Campora, le mouvement de jeunesse kirchnériste, dans les écoles qui a conduit le gouvernement Macri à mettre en place un n° 0800 pour dénoncer l’endoctrinement dans les écoles…  (il faut préciser qu’on discute actuellement une baisse de l’âge permettant de voter à 16 ans)

La création de ce 0800 a évidemment fait couler beaucoup d’encre, par l’appel à la délation qu’elle représente. Mais la justice est vite intervenue annonçant dès jeudi 31 août qu’elle interdisait au gouvernement porteño la mise en place de ce n° spécial.

Une chose est sûre : la jeunesse argentine devient un véritable enjeu de pouvoir…

 

**

Mauricio Macri, sûrement le plus farouche opposant à Cristina Kirchner, fait beaucoup parler de lui dans la presse : ces dernières semaines, entre sa gestion de la question du métro et sa volonté de récupérer une partie de la grande superficie de l’hôpital psychiatrique Borda (et ce vraisemblablement à des fins de spéculation immobilière), Macri a attiré –avec raison- les foudres des électeurs de Cristina.

 

crédit photo : TELAM